Un Écrin de Verdure pour des Sculptures Antiques : Découverte au Parc d’Avroy

Niché au cœur de Liège, le parc d’Avroy recèle un petit trésor artistique qui évoque l’essence même de l’antiquité. À travers ses allées ombragées et ses espaces verdoyants, le parc nous transporte dans un voyage temporel où des copies fidèles d’œuvres antiques captivent l’imagination des visiteurs. Plongeons ensemble dans l’histoire fascinante de ce lieu emblématique et des reproductions d’art qui l’ornent, témoignant d’un héritage artistique riche et intemporel.

Histoire du Parc d’Avroy : Autrefois traversé par les eaux tumultueuses de la Meuse, le parc d’Avroy tire ses origines d’une époque où le fleuve régnait en maître sur la ville de Liège. Au XIXe siècle, d’ambitieux travaux de rectification du tracé de la Meuse furent entrepris, donnant naissance à un vaste plan d’eau destiné au commerce fluvial. Mais bientôt, ce bassin du Commerce se révéla inadapté, et l’île du Commerce fut abandonnée. C’est alors que Hubert-Guillaume Blonden, visionnaire directeur des travaux à la Ville de Liège, décida de métamorphoser cet espace en un parc magnifique et un nouveau quartier d’habitations (quartier des Terrasses), confiant la conception à Édouard Keilig. Ainsi naquit le parc d’Avroy, témoin d’une époque révolue et d’un renouveau urbain.

Au cœur de ce parc d’Avroy, à deux pas du kiosque se trouve une série de groupes sculptés en bronze par la fonderie du Val d’Osne, reproductions fidèles d’œuvres antiques qui semblent transcender le temps.

La société du Val d’Osne est une fonderie d’art créée en 1835 par Jean Pierre Victor André, inventeur de la fonte de fer d’ornement. Créée au départ pour fabriquer du mobilier urbain et des fontes décoratives, cette entreprise deviendra très rapidement la plus importante production de fonte d’art en France sous le nom de « fonderie d’art du Val d’Osne ».

Son neveu, Hippolyte André (1826-1891) reprendra la tête de l’entreprise à la mort de son oncle. La fonderie installera ses ateliers au Val d’Osne en Haute-Marne. Son siège social ainsi que son magasin d’exposition seront alors situés au 58 du boulevard Voltaire à Paris.

Achetées par la Ville de Liège dans les années 1880-1881, ces sculptures racontent des récits millénaires et honorent les grands maîtres de l’art antique. Parmi celles-ci, la statue émouvante de Laocoon, luttant contre les serpents envoyés par les divinités ennemies, ou encore la figure majestueuse de Persée brandissant la tête de Méduse, nous transporte au cœur des légendes de la Grèce antique. Aux côtés de ces icônes, les Lutteurs, la silhouette envoûtante de Silène tenant Dionysos enfant, et la douceur de Polymnie, muse des arts libéraux, enrichissent l’atmosphère envoûtante du parc.

Conclusion : En parcourant les allées verdoyantes du parc d’Avroy, nous sommes invités à contempler l’écho des siècles passés, immortalisé dans le bronze des sculptures antiques. Témoins silencieux d’une époque révolue, ces reproductions nous rappellent à nouveau l’importance de préserver notre patrimoine artistique.

Grâce à la vision de l’Administration communale de la Ville de Liège et au savoir-faire de la fonderie d’art du Val d’Osne, le parc d’Avroy demeure un lieu de rencontre privilégié entre l’Histoire et l’Art, invitant chacun à se perdre dans les méandres du temps et de la beauté.