Ce jeudi soir, j’ai eu le plaisir d’assister au vernissage de l’exposition « CÉCILE MIGUEL. Au creux des apparences » au musée de La Boverie à Liège.
À travers cette nouvelle exposition, c’est l’œuvre de Cécile Miguel, artiste et écrivaine originaire du Hainaut, qui est mise à l’honneur.
De son vrai nom Lise Piérard, Cécile Miguel est née le 19 mars 1921 à Gilly, où son père était maître-imprimeur. Elle est décédée le 28 février 2001 à l’hôpital d’Auvelais.
Après la Seconde Guerre mondiale, on la retrouve avec son mari, l’écrivain André Miguel, dans le Midi de la France en 1947. Là, ils côtoient d’autres artistes et écrivains, formant un véritable bouillon de créativité. Cécile y peint beaucoup. En 1950, elle a reçu le Prix Paul Roux de la Jeune Peinture française, et sa première exposition a eu lieu à Lucerne en 1949, à la Galerie d’Art Le National, aux côtés de grands noms comme Miró et Picasso.
En 1951, elle participe à « Peinture Moderne » à Vallauris avec les amis de Picasso. Elle continue de marquer sa présence artistique en participant à « Abstraits Wallons » en 1964, à la Triennale de L’Aquila en Italie en 1968, et à l’exposition Phantomas au Musée d’Ixelles en 1975.
En 1964, le couple revient à Ligny, en Belgique. À partir de ce moment, Cécile Miguel délaisse les galeries, mais continue inlassablement de peindre, de réaliser de nombreux collages et d’écrire. Elle est également l’auteure de plusieurs recueils de poésie, écrit seule ou avec son mari, André Miguel.
L’exposition révèle, de manière chronologique, à travers une centaine d’œuvres variées (peintures, collages, dessins et documents personnels), le travail puissant et singulier de cette artiste qui n’a jamais fait de concessions au marché de l’art. Sa dernière rétrospective remonte à plus de quarante ans, ce qui rend cet événement liégeois d’autant plus exceptionnel.
Cécile Miguel a reçu le Prix Paul-Roux de la Jeune Peinture Française en 1950 après une première exposition collective aux côtés de Picasso et Miró à la Galerie Nationale de Lucerne.
Peintre, ou plus justement « plasticienne » tant ses recherches formelles sont diverses : dessins de paysages et natures mortes, gouaches aux couleurs vives pendant sa période en Provence, tachisme, incrustations d’objets sur bois, huiles, collages, personnages aux yeux immenses… On ressent chez elle l’influence du surréalisme, de l’art abstrait, et de l’art brut, pour une œuvre pourtant très personnelle.
Avec son mari André Miguel, elle a écrit des poèmes et des pièces de théâtre. À partir de 1989, elle publie des « journaux de rêves », des poèmes typographiés, et des textes en prose aux réminiscences surréalistes.
Son art se construit « grâce aux couleurs et aux matières d’imprimés juxtaposés, une vie grouillante où se mélangent la dérision, l’humour… un ensemble ayant son évidence plastique propre, sa rigueur même ».
Je vous invite à découvrir cette exposition « CÉCILE MIGUEL. Au creux des apparences », qui se tiendra du 24 mai 2024 au 18 août 2024 au musée de La Boverie à Liège.
Ne manquez pas cette occasion unique de vous plonger dans l’univers riche et fascinant de cette artiste exceptionnelle.
